Une étude suggère que l’azithromycine réduit la fréquence des périodes d’infections dues au Pseudomonas

Environ 40% des adultes atteints de mucoviscidose en Belgique souffrent d’une infection chronique due au Pseudomonas aeruginosa. De même, chez 24% des enfants atteints de mucoviscidose en Belgique, une infection due à cette bactérie a été détectée au moins une fois. L’infection au Pseudomonas va de pair avec une inflammation aggravée des poumons et une chute de la fonction pulmonaire. Mais également parfois avec des frais de traitement élevé et une espérance de vie réduite. C’est pourquoi il est tellement important d’intervenir immédiatement après le premier diagnostic de Pseudomonas. Si on laisse les choses suivre leur cours, il devient beaucoup plus difficile d’éliminer la bactérie des poumons. En première instance, on administre de la tobramycine (TOBI) par inhalation aux enfants. Il s’agit d’un antibiotique souvent utilisé chez les personnes atteintes de mucoviscidose. Dans 90% des cas, il permet d’étouffer les infections dans l’œuf.

Cependant, le Pseudomonas réapparaît souvent : chez un tiers des enfants débarrassés du Pseudomonas après traitement, les poumons sont une nouvelle fois la cible de la bactérie endéans les 18 à 27 mois. De plus, la moitié des enfants traités pour une infection au  Pseudomonas font une nouvelle poussée infectieuse dans les 18 mois. C’est pourquoi un groupe de chercheurs américains a tenté de mettre au point une manière plus efficace et permanente pour éliminer le Pseudomonas des poumons. Ils ont mis sur pied une étude clinique pour savoir si ajouter de l’azithromycine, un autre antibiotique, au traitement de base avec le TOBI chez les enfants atteints de mucoviscidose infectés par le Pseudomonas, permet de diminuer le risque de poussée infectieuse.

Ils voulaient également savoir si le fait d’ajouter de l’azithromycine permettait aux enfants de rester exempts  de Pseudomonas durant une période plus longue.

Au total, 221 enfants entre 6 mois et 18 ans chez qui un début d’infection à Pseudomonas avait été détecté ont participé à l’étude. Ils ont tous reçu un traitement standard au TOBI, mais un groupe a reçu de l’azithromycine trois fois par semaine, tandis que l’autre a reçu un placebo.

Comparativement aux enfants ayant reçu un placebo, l’étude a montré que les enfants ayant pris de l’azithromycine avaient 44% de risque en moins de connaître une poussée infectieuse. Leur poids a également augmenté d’environ 1,3 kg. Les chercheurs ne sont toutefois pas parvenus à montrer que les enfants ayant pris de l’azithromycine étaient exempts d’une infection au Pseudomonas plus longtemps.

Cet article est basé sur celui publié sur le site web de l’Association américaine CF News Today.