Sander et Lukas

Le 29 mai prochain se déroulera la course des 20 km de Bruxelles. Chaque semaine, nous vous présenterons une personne qui prendra le départ sous les couleurs de Muco Run for Air. Aujourd’hui, c’est au tour de Lukas (29 ans) originaire de Schepdaal et de Sander (33 ans) originaire de Nossegem de prendre la parole.  

Il était évident de donner la parole à Lukas et Sander en même temps. En effet, en participant à Run for Air, ils poursuivent un but commun : courir pour Basiel. Il y a 1 an, la naissance de ce petit bonhomme a littéralement bouleversé l’univers familial. Et il est aujourd’hui à l’origine d’une grande action de solidarité. Sander, le papa de Basiel, Lukas, son oncle et parrain ainsi que Nele, sa maman, participent à la discussion.  

« J’avais vu passer l’appel à participer à Run For Air, et ça me semblait un objectif parfait pour 2023. J’avais donc tout le temps de me préparer du point de vue sportif pour relever ce défi l’an prochain. Mais c’était sans compter sur l’intervention de la maman de Nele et Lukas. », nous dit Sander en éclatant de rire. Sander et Lukas confirment combien leur mère peut être convaincante. « Nous allons tous participer cette année !» avait-elle décrété. Et si cet objectif a été abandonné par la suite, une équipe de campagne active et enthousiaste était née en vue de mener à bien cette action tambour battant. « Maman a 14 frères et sœurs qui ont tous mis la main à la pâte. Comme de nombreux amis et connaissances. Et tout ça sous la houlette de maman », dit Nele en riant.   

« Mon hobby favori, c’est brasser de la bière, pas de faire du sport », raconte Lukas. « Mais dans la famille, on aime bien courir. En général, je m’entraîne toujours avec un objectif bien précis. En octobre, j’ai participé au marathon de Bruges, mais après ça, je n’ai plus enfilé mes baskets pendant 6 mois. Il y a deux semaines, j’ai donc commencé à m’entraîner pour les 20 km et ça se passe très bien. »  

« Pour moi, ça se passe autrement », poursuit Sander. « Je n’aime pas courir. Je suis sportif, et je l’ai toujours été. Je joue au volley et je participe à des compétitions. Mais c’est un sport d’endurance tout à fait différent que la course à pied. J’ai l’esprit de compétition, et quand je dis que je vais faire quelque chose, je le fais. Quelle que soit la manière. Contrairement à Lukas, mon entraînement est beaucoup plus radical. J’ai commencé à m’entraîner en mars, mais pour une série de raisons, je n’ai pas pu m’entraîner durant 4 semaines. À Pâques, j’avais poussé la distance jusqu’à 13 km, et tout allait bien. Le weekend suivant, j’ai donc fait une tentative pour atteindre 15 km. Mais le lendemain, j’étais complètement cassé, plus capable de faire un pas, et j’avais très mal. Une blessure de course typique. Résultat, depuis je dois suivre des séances de kiné intensives et pas question de courir pour le moment. Mais je serai là le 29 mai, et je finirai la course, pas question de laisser tomber, quelle que soit la douleur. »   

« S’il le faut, je le porterai sur mon dos, mais de toute façon, on terminera la course à deux », ajoute Lukas (rire).  

Le courage de participer aux 20 km sous les couleurs de Run for Air, Sander ne doit pas aller le chercher très loin. Son fils, Basiel, a la muco. « Quatre semaines après sa naissance, le diagnostic tombait suite à la prise de sang dans le talon. Je me rendais bien compte que quelque chose n’allait pas avec Basiel. Il ne prenait pas de poids et il toussait beaucoup », ajoute Nele. « Mais le diagnostic de mucoviscidose a néanmoins représenté une surprise totale pour nous. »  

« J’ai reçu un petit coup de fil de l’UZ Leuven qui m’annonçait qu’il y avait un grand risque que Basiel soit atteint de mucoviscidose, et que nous devions nous rendre à l’hôpital pour qu’il passe un test de la sueur », raconte Sander. « Nous n’avions encore jamais entendu parler de cette maladie. » 

« Je voyais surtout se dérouler devant moi un véritable scénario catastrophe », poursuit Nele. « J’avais déjà entendu parler de la muco via le film Adem qui montre la maladie sous son jour le plus dramatique. » 

Lukas le confirme, cette nouvelle a également frappé durement le reste de la famille. « Nous avons senti le sol se dérober sous nos pieds. Nous étions dans l’émotion. Et lorsque j’ai vu Basiel pour la première fois, je n’ai pas pu retenir mes larmes. Mais à l’époque, le courage et la volonté de Nele et Sander étaient très réconfortants et rassurants. Mon père est une personne très sereine, mais cette nouvelle l’a littéralement bouleversée. La manière dont Nele l’a réconforté à ce moment-là était très inspirante. Tout cela n’a fait que renforcer les liens au sein de notre famille. » 

« C’est vrai que Sander et moi avons plutôt consolé notre famille que l’inverse », ajoute Nele. « Cette première période n’a pas été facile. Basiel a été immédiatement hospitalisé pour une semaine et le traitement a débuté. Les premiers mois, il a fallu trouver une routine. Tout le monde a dû s’habituer à cette nouvelle situation. Et quand j’ai dû reprendre le travail, il a fallu une nouvelle fois nous adapter et trouver un équilibre. Heureusement, nous pouvons compter sur le précieux soutien de notre famille. »  

« Nos parents nous aident un maximum, ils n’habitent pas loin, ce qui facilite les choses. Papa et maman peuvent donc s’occuper de Basiel si nécessaire. Mon papa nous a été d’une grande aide ces derniers mois », poursuit Sander. « Il est le seul de nos parents à être déjà pensionné, il prend donc beaucoup de choses en charge et suit tout de manière très méticuleuse. »  

La santé de Basiel connaît des hauts et des bas. Il va à la crèche depuis septembre, et depuis, il est malade tous les mois. « Juste avant son premier anniversaire, Basiel a été hospitalisé deux semaines pour une cure antibiotique et un traitement respiratoire intensif », raconte Nele. L’impact de la maladie de Basiel sur la vie quotidienne de la famille est important. « Nous avons aussi une petite fille, Lisa, et nous voulons également pouvoir lui accorder suffisamment d’attention », ajoute Nele.  

« Combiner la vie familiale avec la vie professionnelle représente également un défi. Évidemment, notre famille représente notre priorité absolue. Mais mes ambitions personnelles sont également importantes à mes yeux, et je veux tout faire pour y parvenir. Lorsque Basiel est né, je venais de changer de fonction. J’ai été out pendant quelque temps et j’ai choisi de travailler à mi-temps durant une certaine période. Mon employeur a fait preuve d’une incroyable compréhension. Une très belle attitude de sa part. » 

La seule ambition pour les 20 km de Bruxelles émane de Lukas qui aimerait terminer la course en 2 heures. « Euh, 2 heures 15 min, ça me semble un peu plus réaliste », corrige Sander. Les supporters seront au rendez-vous. « Ensemble, avec les enfants et toute la famille, nous serons là pour les encourager », ajoute Nele.  

Vous désirez soutenir Sander et Lukas et leur donner un petit coup de pouce ? N’hésitez pas à jeter un petit coup d’œil sur leur page sur notre plateforme action.